Quelques connaissances sur le muscle et son fonctionnement

Par STEPHAN GARIGLIO, publié le samedi 7 janvier 2017 20:40 - Mis à jour le samedi 7 janvier 2017 20:52

LES MUSCLES ET LEUR FONCTION

Le muscle strié squelettique

Le muscle strié squelettique est par définition le muscle qui, par l'intermédiaire du tendon, se fixe au squelette et permet le mouvement de celui-ci dans une direction bien définie grâce à sa fonction essentielle de contraction.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les muscles agonistes

Le muscle agoniste est défini comme « le muscle qui produit le mouvement considéré par opposition au muscle antagoniste » (Le Petit Larousse).

Ainsi, il s’agit du muscle qui produit le mouvement considéré, c'est-à-dire que si vous faites une flexion du coude, il s’agira du muscle fléchisseur : le biceps.

A l’inverse, si vous faites une extension du coude, le muscle agoniste sera le triceps.

Vous comprenez donc que le caractère agoniste n’est pas une propriété inhérente au muscle. En effet, tous les muscles squelettiques peuvent être agonistes.

Tout dépend donc du rôle du muscle dans le mouvement : l’agoniste étant celui qui produit le mouvement par sa contraction concentrique.

Les muscles antagonistes

Le terme d’antagoniste signifie une opposition. Le muscle antagoniste est donc l’opposé au muscle agoniste, c'est-à-dire que c’est le muscle qui ne produit pas le mouvement considéré.

Dans notre exemple de tout à l’heure, si le mouvement est une flexion du coude alors le muscle antagoniste est le muscle opposé à la flexion, soit le muscle permettant l’extension : le triceps. A l’inverse, si le mouvement est une extension du coude, le muscle antagoniste sera le muscle fléchisseur : le biceps.

Tout comme pour le muscle agoniste, le caractère antagoniste n’est pas une propriété propre au muscle mais dépend de la fonction du muscle dans la réalisation du mouvement.

 

Quelques exemples

Afin de finaliser cette explication, nous allons donner quelques exemples pour des mouvements de flexion et d'extension.

 

Mouvements

Agonistes

Antagonistes

Flexion du coude

Biceps brachial

Triceps brachial

Extension du coude

Triceps brachial

Biceps brachial

Flexion du genou

Ischio-jambiers, mollets

Quadriceps

Extension du genou

Quadriceps

Ischio-jambiers, mollets

Flexion de tronc

Abdominaux

Lombaires

Extension de tronc

Lombaires

Abdominaux

 

Voici d’autres mouvements plus complexes.

 

Mouvements

Agonistes

Antagonistes

Répulsion des bras (pompes, lancé de ballon)

Pectoraux, triceps, deltoïde antérieur

Dorsaux, trapèzes, biceps, deltoïde postérieur

Traction des bras

Dorsaux, trapèzes, biceps

Pectoraux, triceps

Flexion de jambes (type squat avec barre sur le dos ou sur les clavicules)

Quadriceps, fessiers

Ischio-jambiers, mollet

 

 

Les différents types de contractions : concentrique, excentrique, isométrique

 

La contraction concentrique

Il s’agit du type de contraction le plus connu. La contraction concentrique provoque un gonflement lié au rapprochement des unités contractiles du muscle.

Par exemple, si vous prenez un verre posé sur une table pour boire son contenu, vous amènerez le verre à la bouche en réalisant une contraction concentrique du biceps.

La contraction concentrique du muscle agoniste va permettre la réalisation du mouvement.

On peut aussi comparer la contraction concentrique à la rétractation d’un vérin en vue de soulever une charge.

 

La contraction excentrique

Si vous avez bien compris la notion de contraction concentrique, vous comprendrez très aisément la notion de contraction excentrique.

Il s’agit en effet du contraire. La contraction excentrique est associée à un étirement du muscle.

Par exemple, si vous reposez un verre sur une table après avoir bu son contenu, vous amènerez le verre de la bouche vers la table en réalisant une contraction excentrique du biceps.

Ainsi, la contraction excentrique du muscle permet de contrôler le mouvement et de le freiner. Sans celle-ci, votre verre tomberait sur la table.

Les notions de contractions concentriques et excentriques sont fortement liées aux notions de muscles agonistes et antagonistes.

On peut aussi comparer la contraction excentrique à l’extension d’un vérin pour retrouver sa position initiale.

 

La contraction isométrique

Si les deux types de contractions, que nous venons de voir, sont liés au mouvement, la contraction isométrique est caractérisée par une absence de déplacement.

Il s’agit donc de la contraction du muscle pour résister à une contrainte sans qu’il n’y ait de mouvement articulaire.

Par exemple, si vous essayez de soulever une charge trop lourde, vous contracterez au maximum vos muscles mais malgré tout, vous n’arriverez pas à bouger la charge.

Ce mode de contraction est donc associé à une durée, celle de la contraction, contrairement aux autres modes qui sont associés à un nombre de répétitions.

La contraction isométrique est généralement considérée comme étant celle qui produit le maximum de force volontaire.